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Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
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L'État social et les jeunes : une comparaison France-Québec des systèmes d'assistance-jeunesse.

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Thèse ou HDR
Auteur(s) : LIMA Léa
Marseille : Université de la Méditerranée, 2004, 541 p. + ann.

Thème : Emploi
Mots-clés : Insertion professionnelle, Politique sociale, Exclusion, Jeune, Politique emploi, Chômage, Parcours insertion, Échec scolaire, Qualification professionnelle, Compétence, Engagement, France, Canada, Comparaison
Nature : Thèse
Spécialité : Sociologie
Directeur : Éric Verdier
Annexes : annexes, bibliographie, tableaux
Tomaison : 2 vol.
Format : Grand format

Résumé : La thèse s'intéresse aux types de justification qui président au traitement particulier des jeunes dans l'État social en France et au Québec. Les règles d'accès aux droits sociaux et la régulation des politiques d'insertion professionnelle révèlent un rapport spécifique aux jeunes nourri par des représentations tant du comportement que de la fonction associées à cette tranche d'âge. Cependant, les systèmes d'interprétation de la jeunesse qui gouvernent l'évolution du droit à l'assistance articulé à l'accès aux mesures d'insertion diffèrent largement. La France s'appuie sur une conception fonctionnaliste de cet âge de la vie pour élaborer un système d'assistance-jeunesse soumis à la seule logique de l'intégration sociale, ceci dans un paradigme néo-solidariste. D'un côté des mesures d'accès à l'emploi salarié (prenant différentes formes comme la formation ou la mise en emploi) visent à faire entrer les jeunes dans des liens d'interdépendance qui ont fondé le régime d'assurance sociale. Ce droit à l'insertion vise à recréer de la solidarité sociale. De l'autre nous montrons que le refus de l'accès au Rmi pour les jeunes se fonde sur les risques de rupture des liens sociaux primaires bien plus que sur la recherche d'une juste répartition des responsabilités entre famille, État et individu. Aussi peut-on dire pour le cas de la France que la logique de l'efficacité sociale prime sur le droit des jeunes citoyens. Dans un système d'assistance-jeunesse décentralisé, le choix a été fait, dans les politiques d'insertion, d'une éthique individuelle et non catégorielle. Les anticipations, aussi bien que la recherche d'informations nécessaires au jugement sur le bien fondé d'une aide, reposent sur une multiplicité de dispositifs de confiance faits de choses et de personnes sans qu'il soit possible de dégager ni hiérarchie, ni cohérence et encore moins homogénéité. Les magistratures sociales locales (commissions locales d'attribution du Fonds d'aide aux jeunes, commissions d'entrée dans le programme Trace, conseillers d'insertion en missions locales) sont en quelque sorte laissées à elles-mêmes, sans grand effort pour stabiliser quelconques règles. Les controverses se font jour sur les conceptions du bien et du juste mais aussi sur la possibilité qu'ont les individus de tendre vers le bien grâce à l'aide de l'État. Par cette institutionnalisation de la justice délocalisée, le poids de ces choix reposent sur des professionnels de l'insertion qui font et défont la citoyenneté sociale des jeunes au gré de leur jugement d'opportunité. Au Québec, on note une certaine évolution : en même temps que la parité jeune-adulte dans le droit à l'assistance monétaire était imposée par des groupes de défense de droits sociaux, on a vu progresser un principe d'activation de ce droit centré principalement sur les jeunes. La disposition à participer à des mesures de développement de l'employabilité ainsi que la participation effective des jeunes assistés sociaux sont d'abord incitées puis rendues obligatoires dans un mouvement d'institutionnalisation de la "volonté de s'en sortir". Ce traitement de (dé)faveur réservé aux jeunes adultes se nourrit d'une double conception de la jeunesse : une conception essentialiste qui renvoie le groupe social des jeunes à des comportements "typiques" vis-à-vis de l'assistance et une vision de la période de la jeunesse comme le début d'une "carrière d'assisté" sur laquelle il faut faire porter un effort préventif. Le travail comme les études sont alors présentés comme des alternatives à privilégier sur l'assistance pour éviter de créer un phénomène d'"accoutumance à l'aide sociale" sur le long terme. Contrairement au cas français, les justifications prennent sens dans un cadre délibératif centralisé et au sein d'un dispositif statistique de ciblage qui laisse peu de margé d'interprétation aux acteurs professionnels locaux. [résumé auteur]


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