En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Annexes : bibliographie ISBN : 1767-3356 Résumé : Il existe, dans l'industrie, un présupposé selon lequel il n'y a qu'un "seul meilleur" moyen de produire un objet technique. Ce déterminisme technologique, auquel les sociologues du travail s'intéressent depuis longtemps, est étudié ici non seulement du point de vue de l'organisation du travail mais aussi des pratiques effectives des salariés. L'observation de deux chaînes de montage d'un même moteur, en France et en Chine, fournit en effet l'occasion de montrer de quelle manière l'objet produit contraint la façon de produire. Elle met en évidence des différences dans les choix des deux constructeurs, notamment en matière d'automatisation. Le constructeur chinois ne s'est pas borné à copier la façon de produire française : il l'a adaptée à sa stratégie économique, à sa main-d'œuvre et à son marché. En France, les procédures de fabrication sont plus rigides et les salariés sont censés les respecter strictement : l'automatisation est perçue comme le meilleur moyen d'atteindre le niveau de qualité requis. En Chine, les procédures évoluent continuellement. Le travail sur la chaîne s'accompagne de davantage d'autonomie : il prend la forme d'un processus permanent d'essais et d'erreurs permis par une moindre exigence de qualité et par un fort contrôle social exercé sur les salariés. [résumé de l'auteur]