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Annexes : tableaux, bibliographie Format : Grand format Résumé : Depuis la critique par les féministes noires américaines de la prééminence du rapport social de sexe sur les autres rapports, il est aujourd'hui admis par les sociologues que les rapports sociaux de pouvoir doivent être considérés dans leur articulation et non pas de manière indépendante. Le problème est que cette articulation peut être alors sur-additive ou sous-additive. La sur-additivité signifiant que les rapports sociaux de pouvoir interagissent de manière croissante en défaveur des individus. Or cette sur-additivité est justement communément admise en sociologie. Nous examinons empiriquement dans cet article, dans le cas de la France, les discriminations qui résultent de l'intersectionalité des rapports sociaux de pouvoir que sont le sexe et l'origine ethnique. La base de données utilisée est l'enquête Fqp 2003 (Formation qualification professionnelle) de l'Insee, dont l'une des originalités est d'inclure des informations sur la nationalité du père et la nationalité de la mère à la naissance. Nous construisons ainsi deux "groupes ethniques" : le groupe des individus de nationalité française à la naissance dont les deux parents sont de nationalité française à la naissance et celui des individus de nationalité française à la naissance dont au moins l'un des deux parents a, à la naissance, la nationalité d'un pays africain. Notre analyse empirique (qui prend en compte la participation à l'emploi salarié) conclut à une sous-additivité des rapports sociaux de pouvoir que sont le sexe et l'origine ethnique en matière de discrimination salariale, et à une sur-additivité dans la participation à l'emploi salarié, avec une discrimination salariale principalement liée à l'origine et une discrimination dans la participation à l'emploi salarié principalement liée au sexe. [résumé des auteurs]