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Le débat juridique français concernant le vagabondage et la mendicité depuis 1992 : ethnologie d'un compromis identitaire négocié entre assistance et punition.
Auteur(s) : RULLAC Stéphane
Paris : École des hautes études en sciences sociales, 2007, 1 vol. (477 f.) : ill. ; 30 cm
Directeur : Amselle, Jean-Loup
Le nouveau code pénal de 1992 a supprimé les délits de vagabondage et de mendicité au nom du refus idéologique de punir la pauvreté. Cette modification pénale a déclenché une frénésie juridique et un important débat public qui interrogent le compromis sociétal qui s'établit avec ceux, qui en ne gagnant pas leur vie, représentent l'archétype de la déviance contemporaine. Ces quinze dernières années permettent ainsi d'étudier le processus de négociation de l'existence sociale de ces identités minoritaires. La question est alors de savoir comment répondre simultanément à notre besoin social de réprimer les mendiants et les vagabonds, tout en respectant la représentation d'un modèle social censé exclure ce besoin. L'avènement de l'urgence sociale (SAMU Social, 115, centres d'hébergement d'urgence, ...), à partir de 1993, constitue le résultat de ce compromis identitaire inédit qui institue une nouvelle forme de régulation et de punition de cette délinquance sociale.