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Résumé : En parallèle des actions qu'elles mènent au titre de la promotion de la diversité et de l'insertion des publics vulnérables, certaines grandes entreprises développent des programmes originaux de lutte contre la pauvreté. Il s'agit de concilier des objectifs de rentabilité économique avec une finalité d'inclusion sociale en s'adressant aux personnes pauvres. Le "bas de la pyramide" (traduction de Base of the Pyramid ou "BoP") est ainsi vu comme un marché à conquérir, solvable et rentable dès lors que les entreprises adaptent leur production aux caractéristiques et demandes spécifiques des clients pauvres. À la différence des approches low cost, les démarches BoP entendent proposer les mêmes biens et le même niveau de services que dans le circuit classique. Élaborés à l'origine dans le cadre de l'aide au développement, ces programmes peuvent constituer une source d'opportunités sur les plans stratégique (conquête de nouveaux marchés) et technique (invention de nouveaux modèles d'action sur le marché), tout en s'inscrivant dans la responsabilité sociale des entreprises. Les programmes BoP peuvent aussi avoir des effets positifs sur la dynamique interne des entreprises (mobilisation des salariés dans le cadre de projets à forte valeur éthique et sociétale) et sur la cohésion sociale globale (réduction de la pauvreté). Mais il existe de nombreuses contraintes de marché qui tendent à limiter l'ampleur de ces projets dans les pays du Nord. Cette note propose un état des lieux des démarches menées et soulève un certain nombre de questions sur la complémentarité des démarches BoP avec les politiques sociales. [résumé revue]