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Annexes : annexes Résumé : Alors que les turbulences qui agitent les marchés semblent focaliser l'attention sur le court terme, revenir aux fondamentaux et envisager les ressorts de la croissance sur la longue durée est une manière de réduire les incertitudes. Identifier ces ressorts nécessite d'examiner finement quelles vont être les activités ascendantes et déclinantes, qui résulteront de la transformation de l'économie et des capacités de rebond différenciées selon les secteurs. Symétriquement, les projections macroéconomiques, dont certains déterminants sont plus internationaux que nationaux (prix, demande mondiale), n'affectent pas les secteurs d'activité avec la même intensité. C'est cette ambition croisée que vise l'exercice de modélisation mené en collaboration avec le laboratoire Érasme : donner un contenu sectoriel à des projections macroéconomiques et mesurer la résistance des activités à un certain nombre de chocs susceptibles d'affecter l'économie mondiale ou nationale. Trois scénarios synthétisent de manière réaliste à la fois les variations des conditions économiques et la réactivité des secteurs : le scénario cible, volontariste, envisage l'évolution de l'économie française vers un nouveau modèle de croissance à fort contenu en innovation, une orientation plus servicielle et une modification écoresponsable des comportements de consommation et de production, appuyé par des politiques publiques et une stabilité macroéconomique retrouvée ; le scénario contraint anticipe des évolutions médianes dans un contexte incertain, en tenant compte des réactions déjà constatées des secteurs dans la crise ; enfin, le scénario de crise décrit une situation de dégradation de la compétitivité européenne sur les marchés extérieurs et de contrainte financière accrue pour les agents économiques. Conformément aux évolutions de moyen terme, les projections de long terme avantagent les secteurs bénéficiant de ressorts structurels de demande intérieure (services d'utilité collective ou liés à la personne), les secteurs abrités (services d'intermédiation, construction, tourisme) et les services externalisés des entreprises. Néanmoins, les leviers et les risques susceptibles de modifier le sentier de la croissance française n'affectent pas les activités de manière homogène. Certaines sont prioritairement pénalisées ou avantagées quand d'autres sont peu réactives ou moins exposées. La construction, l'industrie et les services aux entreprises sont à cet égard les plus sensibles aux variations des conditions économiques, qu'elles soient induites par des déterminants extérieurs ou par des politiques publiques volontaristes. Cette réactivité modifie en retour substantiellement le contenu sectoriel de la croissance. [résumé auteurs]