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Auteur(s) : STAVO-DEBAUGE Joan
Paris : École des hautes études en sciences sociales, 2009, 1 vol. (965 p.) ; 30 cm
Directeur : Thévenot, Laurent
Ce travail propose une sociologie générale de l'hospitalité et de l'appartenance. Pour cela, il s'attache aux mouvements de l'étranger qui vient à la communauté, mettant en question l'hospitalité de cette dernière et interrogeant la façon dont l'appartenance s'y éprouve. Une 1ère partie revient sur le travail de Simmel et Schütz et montre leur figuration de l'étranger les a mené à occulter l'hospitalité. Une 2ème partie ouvre une ontologie de l'étrangéité, en s'appuyant sur une variété de courants philosophiques, qui se double d'une sociologie de l'appropriation de l'étrange et du nouveau au propre et au commun, avant de dessiner une grammaire du sens (commun et public) de l'hospitalité et de spécifier les épreuves de la mise en commun du "vivre avec" et du "tenir ensemble" que rencontre toute communauté. Dans la 3 ème partie, le premier terrain est une cohabitation communautaire (coopérative de logement issu du "mouvement squat") initiée par des militants altermondialistes que l'épreuve de l'étrangéité, en sa consistance culturelle, va conduire à redécouvrir les vertus du libéralisme politique et à réviser les exigences de l'appartenance. Dans la 4 ème partie, le 2eme terrain porte sur la politique antidiscriminatoire française et sur les controverses sur les catégories "ethniques", toutes deux éclairées par une comparaison avec l'Angleterre. Si la coopérative d'habitation et la communauté nationale n'ont ni la même ampleur, historique et spatiale, ni les mêmes équipements, toutes deux se heurtent à une enquête douloureuse sur les figurations de l'étrangéité, mais aussi sur les exigences de la bonne hospitalité et de la juste appartenance."