En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Auteur(s) : CAMPÉON Arnaud
: Université de Lille 3 Charles de Gaulle, 2010, 1 vol.(541 p.) ; 30 cm
Directeur : Caradec, Vincent
La canicule de l'été 2003 a entraîné une prise de conscience de la vulnérabilité de nombreuses personnes âgées.Elle a permis de sensibiliser l'opinion publique à la question du lien social et à son importance au fil de l'avancée en âge. Cette thèse se propose d'étudier ce qui se passe lorsque ce lien fait défaut pour les personnes âgées vieillissantes dont on peut penser qu'elles sont exposées, peut-être plus que tout autre groupe de population, au risque de transformation et d'effritement de leurs supports. Plusieurs évènements peuvent, en effet, bouleverser la vie d'une personne âgée et contribuer à la rendre étrangère au monde qui l'entoure : décès des proches, maladie, inadaptation de l'environnement urbain et des modes de transports collectifs, sentiment de dévalorisation lié à l'avancée en âge, etc. soit autant d'éléments qui peuvent la contraindre, sous la forme d'une "douce" exclusion, au repli chez soi et sur soi. Ces évènements sont générateurs de profonds bouleversements identitaires pour les personnes qui y sont confrontées. Isolés parfois dans le dénuement le plus total, ces hommes et ces femmes font alors l'expérience d'une vie en solitude qu'ils ont rarement choisie et qu'ils doivent, tant bien que mal, réussir à "enchanter". L'enquête qualitative que nous avons menée auprès d'une soixantaine de retraité(e)s apporte des renseignements sur ces solitudes "ordinaires" de la vie quotidienne. Elle permet de découvrir une figure inhabituelle, celle du vieillard seul, exposé aux carences affectives et exclu des apports culturels ; image qui, il faut bien l'admettre, contraste avec la caricature médiatisée du jeune senior pleinement inséré et dynamique.