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Auteur(s) : TRABUT Loïc
: École des hautes études en sciences sociales, 2011, 1 vol. (355 f.) : tabl., graph.
Directeur : Weber, Florence et Méda, Dominique
La première partie de cette thèse montre que le mode d'organisation intermédié de l'aide domicile, pour faire face aux contraintes, notamment temporelles, inhérentes à la prise en charge des personnes âgées permet le déploiement de stratégies de rationalisation des emplois du temps (contrôle accru du temps passé pour chaque acte) et des contrats de travail (annualisation du temps de travail) est passé d'un modèle "social" à un modèle "industriel" de l'aide professionnelle. En conséquence, en dépit de la professionnalisation des intervenants auprès des personnes âgées, le mode intermédié, n'a pas conduit à une amélioration des conditions de travail des intervenants. Parallèlement au développement du mode intermédié, des modèles hybrides de production du maintien à domicile, articulant modèle "domestique" et modèle "médical", "social" et "industriel", portés par une pluralité d'acteurs - services de soins infirmiers à domicile, équipe médico-sociale, etc. - se sont constitués. La seconde partie de la thèse montre que l'emploi direct d'une aide à domicile, le plus souvent une femme de ménage, est à l'origine de ces modes d'organisation mixte. Mais ces derniers sont à géométrie variable tout comme le rôle du salarié aide à domicile : la prégnance plus ou moins importante du volet sanitaire et social dépend du degré d'implication des potentiels aidants familiaux, du niveau de dépendance et de la diversité des besoins à satisfaire pour assurer le maintien à domicile. Dans ces modes d'organisation flexible, on montre l'émergence d'une mise en place de tutelle informelle portée par différentes institutions publiques (équipes médico-sociales du Département et SSIAD).