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Résumé : Les catégories (ou classes) populaires constituent une notion désormais solidement installée dans la sociologie française. Au cours des dernières années, l'analyse statistique de leur diversité interne a connu un regain d'intérêt. Cette contribution poursuit dans cette direction en proposant plusieurs délimitations statistiques des ménages populaires, prises au niveau des groupes puis des catégories socioprofessionnelles. Ces délimitations s'appuient sur l'analyse de diverses formes de ressources (économiques, mais aussi scolaires, professionnelles ou d'origines) dont ils disposent. Selon la perspective envisagée, la situation des couples d'employé·e·s (et dans une moindre mesure des ménages de petit·e·s indépendant ·e·s) apparaît ambigüe puisque ceux-ci peuvent tout aussi bien être rattachés aux classes moyennes, ou constituer la fraction supérieure des classes populaires. La fraction médiane se décompose quant à elle en deux pôles de couples uniquement composés d'employé·e·s et d'ouvri·er·ère·s : l'un à dominante rurale et marqué par la présence des emplois agricoles, industriels et publics ; l'autre davantage urbain, qui renvoie aux univers de l'artisanat, du commerce et des services aux particuliers. De façon transversale, la situation professionnelle d'un·e éventuel·le conjoint·e (et tout particulièrement des femmes) apparaît décisive pour la position sociale des ménages populaires, ce qui se traduit, en creux, par une fraction basse principalement composée d'employé·e·s, d'ouvri·er·ère·s ou inacti·f·ve·s n'ayant pas de conjoint. [résumé auteur]