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Annexes : bibliographie Résumé : Premier dispositif public d'orientation professionnelle des adultes introduit dans le Code du travail en 1991, le bilan de compétences a été construit à l'origine pour répondre à des enjeux de développement professionnel et de promotion sociale des travailleurs. Usant des outils de l'ethnographie combinés à une approche socio-historique des politiques publiques, cet article propose de retracer la dynamique d'un dispositif, de sa construction à ses usages. Procédant à une relecture des expériences personnelles et professionnelles à l'aune des motivations individuelles systématiquement mises en exergue, le bilan a pour objectif de permettre à l'individu d'élaborer, à l'abri du travail et de son "marché", un projet professionnel motivant et motivé, c'est-à-dire conforme aux envies du travailleur et cohérent avec ses compétences et son parcours. Cette personnalisation de la démarche conduit cependant à faire de la connaissance de soi un préalable à tout projet éclipsant les déterminants socio-économiques des rapports de travail et d'emploi. Le travail mené en bilan s'avère ainsi moins procéder à une valorisation économique — qui pourrait sembler l'objectif premier d'un projet professionnel — qu'à une mise en valeur symbolique des compétences et expériences individuelles. En creux, se dessine le développement d'une focale motivationnelle porteuse d'activation et véhiculant l'idée que les problèmes d'emploi et de travail relèvent d'abord d'un manque de motivation. [résumé auteure]