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Résumé : Dans le contexte socio-économique actuel, la question du sens du travail prend toute son acuité face à la rareté du travail, la rationalisation des tâches et l'éloignement des résultats concrets du travail. Alors que les trajectoires de vie, professionnelles et formatives, se singularisent, certains font le choix d'opérer des reconversions dans des métiers manuels ou d'artisanat, en quête d'un idéal davantage en lien avec leurs inspirations intimes. Des philosophes antiques comme Platon ou plus contemporains (Alain, 1920 ; Crawford, 2013), des sociologues (Sennett, 2010) ont ainsi mis en exergue qualités et bienfaits du travail manuel et des arts, ainsi que de la fabrication d'objets créant du lien entre les humains (Arendt, 1983). À travers le témoignage de W. qui s'est reconverti dans l'ébénisterie d'art et a choisi de retourner en formation pour apprendre son métier, l'article vise à mieux comprendre les processus de transformation de l'individu et la manière dont celui-ci construit du sens dans sa nouvelle activité davantage en prise avec le réel et en relation avec une communauté professionnelle, tissant de nouveaux liens avec la cité. [résumé éditeur]