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Auteur(s) : BOUQUET Marie-Victoire
Paris : École des hautes études en sciences sociales, 2015, 2 vol. (465, 76 p.) : ill., graph.
Directeur : Lenoir, Rémi
Soulager et combattre la misère sont les principes au fondement de beaucoup d'associations de solidarité qui ont émergé en France dans la seconde moitié du XXême siècle en réponse aux défaillances de l'Etat providence dont le système assuranciel a repoussé la question sociale aux marges de la condition salariale. Or ces principes, complémentaires en théorie, tendent à se transformer en injonctions paradoxales dès lors que ces organisations dépendent financièrement des pouvoirs publics et que les inégalités sociales dont sont victimes leurs bénéficiaires sont d'ordre politique. Cette tension est particulièrement sensible dans celles qui emploient un personnel salarié pour mener à bien leur mission. L'objectif de cette thèse est alors de comprendre comment les associations de solidarité résolvent les contradictions inhérentes à la mise en œuvre de leur projet pour construire un équilibre de fonctionnement durable et respectueux de leurs valeurs fondatrices dans le cadre juridique hybride qui les régit (celui de la loi 1901, imposant un fonctionnement démocratique et celui du Code du travail, supposant une organisation hiérarchisée). C'est à travers l'exempte de l'Association Emmaüs, engagée dans la prise en charge des personnes sans abri en région parisienne, et par le prisme de sa gestion des ressources humaines bénévoles, que nous avons choisi d'appréhender cette "équation" associative.