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Publication hébergée par le site Innovation pédagogique de l'Institut Mines-Télécom.
Résumé : Il y aurait sur ce point comme une évidence partagée aussi bien par le discours académique que par le discours quotidien : l'apprentissage serait une appropriation. L'étymologie même du mot le suggère : le préfixe ab- est habituellement traduit par ‘à partir de', et il s'emploie dans des contextes où l'on veut signifier à la fois éloignement, séparation et achèvement. Du statut de bien extérieur au sujet, l'objet de l'apprentissage deviendrait, notamment par l'éducation, et selon la belle expression utilisée au Québec, un ‘bien intérieur'. Ce mécanisme d'appropriation est le présupposé en-acte de tous les systèmes éducatifs et de tous les systèmes de formation : l'apprentissage est considéré comme une acquisition par un sujet de ce qu'il ne possède pas ou de ce qu'il ne possède pas encore. Le sujet disposerait dans ce but d'un outil merveilleux "que les meilleurs logiciels d'intelligence artificielle ne parviennent pas à imiter" : son cerveau, et la faculté d'apprendre, ce qui le rendrait premier responsable de son propre développement... [premières lignes]