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Résumé : Le travail présenté ici, mené par une philosophe sur le mouvement des Gilets jaunes, s'inscrit dans la ligne de l'ouvrage publié en 2017, Pour une philosophie de terrain. Les rencontres et entretiens montrent que ce mouvement constitue une véritable thérapie sociale et un espace de respiration. Et à ce titre, les violences policières dont il fait l'objet accentuent chez beaucoup de sujets la conscience d'une pathogénie du pouvoir. Les pistes ouvertes ici peuvent s'ordonner progressivement autour du concept guattarien d'écosophie. Pour Guattari en effet, comme il le développe en 1989 dans Les trois écologies, il est impossible de dissocier les trois dimensions de l'environnement : naturelle, sociale et mentale. Les Gilets jaunes, même s'ils présentent une origine et une spécificité françaises, sont cependant conscients d'inscrire leur mouvement à l'encontre de la violence transnationale de processus de globalisation qui, en menaçant l'environnement, mutilent l'espace social et politique tout comme l'espace mental et relationnel. Et ils revendiquent, dans leur mouvement populaire, la puissance transformatrice d'une authentique écologie sociale, mentale et environnementale. [résumé éditeur]