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Annexes : bibliographie, annexes Résumé : Les trajectoires d'insertion professionnelle des jeunes descendants d'immigrés sont analysées selon leur origine, en comparaison de la population majoritaire. À partir des données longitudinales sur les trois premières années de vie active, émergent des trajectoires types d'insertion dans lesquelles les groupes d'origine sont inégalement répartis. Ces trajectoires diffèrent aussi selon le sexe, les caractéristiques sociodémographiques et surtout le niveau de diplôme – et les parcours de formation – : elles définissent des profils de jeunes et un cumul de facteurs qui favorisent ou freinent les débuts de carrière. Des pénalités liées à l'origine subsistent pour les descendants d'immigrés du Maghreb et d'Afrique subsaharienne, avec moins d'accès rapide et durable à l'emploi et plus de sorties de l'emploi – pour les premiers –, ou encore de retour à la formation – pour les seconds – ; or les descendants d'immigrés d'Asie ou du Portugal ont des trajectoires plus proches de celles des jeunes de la population majoritaire de mêmes caractéristiques. Le sentiment de discrimination est fortement corrélé aux trajectoires d'insertion. Les groupes les plus pénalisés expriment davantage de discriminations dans leur parcours professionnel, principalement fondées sur les origines ethnoraciales – nom, couleur de peau, origine, ou encore religion –, liées au genre pour les femmes ou au lieu de résidence pour les hommes. Ces discriminations à l'embauche, confirmées par les testings, nécessitent des politiques publiques ambitieuses et des avancées au niveau juridique pour penser et prévenir les discriminations multiples. [résumé éditeur]