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Annexes : bibliographie Résumé : L'incitation à pratiquer la sobriété numérique s'est ajoutée aux processus de rationalisation gestionnaire auxquels les acteurs de la formation sont soumis. Or, la sobriété ne consiste pas seulement à réduire les empreintes environnementales et énergétiques, mais aussi sociales. Ces trois types d'empreintes, interdépendantes et en tension, sont inégalement distribuées selon les catégories socioprofessionnelles, le genre, l'âge, le lieu, etc. Aussi, les mesures envisagées pour réduire ces empreintes, faute d'être adaptées aux différentes configurations, peuvent aggraver des inégalités ou en créer de nouvelles, ce qui pèse sur leur acceptabilité et leur efficacité. Ce risque de rejet est accru par la complexité des régulations à différents niveaux, aussi bien nationaux qu'internationaux. Pratiquer la sobriété dépend alors des capacités d'initiatives des formateurs, de leurs marges d'action, donc des facteurs collectifs et organisationnels propres à chaque contexte local. Mais les solutions « clés-en-main » n'existent pas. Tout est à construire, à commencer par les indicateurs ad hoc permettant d'évaluer localement l'importance de ces empreintes et de mesurer, ultérieurement, l'efficacité des mesures expérimentées. En remettant au centre le travail des formateurs, cet article propose un cadre de réflexions exploratoire et prospectif, et pose la question d'une désindustrialisation de la formation.