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Annexes : bibliographie, annexes Résumé : À travers plusieurs expérimentations, l'idée d'un « circuit-court » d'accès à l'emploi est passée au crible d'une enquête empirique multi-située, menée par FORS-Recherche sociale, pour analyser la manière dont sont conçues et mises en œuvre des formations centrées sur la pratique. Ce projet de FORS-Recherche sociale constitue une réponse à l'appel à projets « La formation des personnes en recherche d'emploi » lancé sous l'égide du comité scientifique d'évaluation du Plan d'Investissement dans les Compétences (PIC). Développés et déclinés sur le territoire par un acteur privé (une fondation philanthropique), les dispositifs étudiés, conçus comme alternatifs avec (ce que cet acteur perçoit) des logiques dominantes en matière d'insertion et de formation, apparaissent comme un révélateur d'un ensemble d'évolutions dans les systèmes d'acteurs publics mais aussi une opportunité de questionner un certain nombre d'idées-reçues en matière d'insertion et de formation (sur la place dévolue aux entreprises, l'influence du diplôme, la motivation des jeunes à travailler…). Les ruptures sont de plusieurs ordres. L'accent mis sur le collectif par opposition à la construction d'un parcours individuel déplace les modalités d'apprentissage. La proposition d'un stock minimal de compétences, acquises sous une forme proche du compagnonnage, en lieu et place d'une maîtrise théorique et scolaire met le geste professionnel au centre des projets. L'utilisation stratégique des ressources des opérateurs privés et publics donne à voir les logiques d'acteurs à l'œuvre sur des territoires aux ressources et aux contraintes différentes. Le fil conducteur de la recherche a été la question de l'apprentissage réciproque entre des dispositifs similaires, d'origine philanthropique ou portés par des acteurs locaux, ayant initialement une ambition « disruptive » par rapport aux méthodes en vigueur et légitimes dans la formation professionnelle. En quoi le recours à une formation mettant l'accent sur la transmission du geste d'une part et une hybridation de la formation et de l'insertion d'autre part, choix constitutifs des dispositifs étudiés, infléchissent-ils ou enrichissent-ils la palette des actions publiques consacrées aux jeunes non-qualifiés ? Ce travail de recherche a été décliné autour de trois grandes hypothèses organisées à différentes échelles : la première s'interroge à un niveau macro-sociologique sur l'offre alternative que peut représenter une formation non diplômante ; la deuxième s'intéresse à un niveau méso-sociologique au rôle d'intermédiation entre les entreprises et les acteurs publics, au rôle des prescripteurs et de la réputation locale du projet ; la troisième se situe au niveau micro-sociologique et se penche sur la manière dont la dynamique d'insertion, basée sur le geste technique, crée un rapport renouvelé à l'entreprise et au métier pour ces jeunes. À travers plusieurs expérimentations, c'est bien l'idée d'un « circuit-court » d'accès à l'emploi qui est passée au crible d'une enquête empirique multi-située pour analyser la manière dont sont conçues et mises en œuvre des formations misant sur des formes d'apprentissage centrées sur la pratique. Il a reposé sur la réalisation d'une enquête qualitative portant sur 4 projets de formations courtes : deux projets vers le métier de technicien Datacenter et deux projets dans le secteur du bâtiment. [résumé éditeur]