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Annexes : bibliographie Résumé : >Comme activité "d'intervention sur l'activité d'autrui" (Barbier, 2011, p. 62), celle de l'encadrant, lorsqu'elle est conçue comme l'expérience qui émerge du couplage dynamique entre un acteur et son environnement en situation d'animation d'un collectif de travail, reste largement cachée pour un observateur extérieur. En conséquence, sa compréhension exige des méthodes de dévoilement de la manière avec laquelle l'encadrant se construit un point de vue sur l'activité de celles et ceux qu'il dirige. Dans une visée compréhensive, la présente recherche se propose de documenter les variables de la situation relatives à l'activité des encadrés, à leurs états et à leurs évolutions au gré des transformations de la situation, qui sont prises en compte par l'encadrant pour savoir, faire et contrôler ce qui est à faire (Tourmen, 2014). À cette fin, elle s'intéresse à l'expérience vécue par les élèves-officiers de l'armée de terre au cours d'un stage d'aguerrissement. Les résultats montrent comment, pour déployer son activité, l'encadrant combine deux perspectives simultanées sur la situation : la sienne ; celle qu'il attribue à autrui et qu'il infère des combinaisons de prises d'informations sur le groupe et ses membres, l'environnement, la réalisation de la tâche et sa propre activité (ce qu'il pense, fait et ressent). Cette recherche propose un éclairage complémentaire à ce que l'approche par l'activité peut apporter à l'intelligibilité d'une activité complexe comme celle de l'encadrant, en particulier en la documentant non plus seulement à partir de la description de ce qu'il fait (Mintzberg, 1984), mais de ce qu'il vit et expérimente en lui et avec autrui. Elle débouche sur quelques propositions de perspectives pour la formation des futurs encadrants. [résumé éditeur]