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Directeur : Le Borgne-Uguen, Françoise et Roux, Nicole
La thèse défendue dans cette recherche est que les manières d'« habiter autrement » dans un habitat participatif constituent un travail de mise en commun de l'habitat, et que ce travail du commun devient lui-même un support qui permet de travailler l'appropriation habitante. Ce travail est pluriel et complexe, car il s'agit de faire des habitats des projets immobiliers, politiques et d'habiter, et un travail sur la propriété. Chacune de ces dimensions sont travaillés selon les principes du commun. Cette mise en commun de l'habitat met à l'épreuve les habitants, aussi bien en termes de groupes que d'individus, elle les engage dans leurs singularités et, in fine, dans leurs capacités à habiter. En retour, cette capacité se trouve renforcée : les manières d'habiter en commun ne renvoient pas seulement à « habiter autrement » mais aussi à « habiter plus ». Au niveau théorique, l'étude se base principalement sur de la sociologie de l'habitat (Segaud, Fijalkow), de la sociologie du commun (Ostrom, Dardot et Laval), la philosophie d'Hannah Arendt et le cadre théorique de la sociologie des épreuves (Breviglieri, Thévenot). Au niveau empirique, l'étude repose sur une enquête qualitative menée entre 2014 et 2018 auprès de16 habitats participatifs de l'Ouest de la France construits sur la période des années 1970 aux années 2010.