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Nature : Thèse Spécialité : Sociologie/Sociologie du travail Directeur : Léa Lima Annexes : bibliographie, annexes Résumé : Cette thèse est consacrée à l'analyse des processus de socialisation à la reconversion professionnelle au sein des élites managériales. Elle examine comment cette forme de mobilité est devenue envisageable, ainsi que la manière dont elle est pensée et pratiquée chez les populations les plus qualifiées (ici des diplômés de grandes écoles de commerce et d'ingénieurs), alors même qu'elle était considérée à l'origine comme un instrument collectif de reclassement pour des populations peu qualifiées. Adossée à une méthodologie mixte qui combine des données quantitatives, ethnographiques et issues d'entretiens, et articulant la sociologie des parcours de vie avec celle de la socialisation, cette thèse vise à enrichir l'analyse des carrières des cadres, en multipliant les angles de vues et les échelles d'analyses (macro, méso, micro et temporelles). Une première partie de la thèse interroge les normes de carrière qui prévalent au sein des élites managériales. Elle démontre que la reconversion professionnelle s'apparente finalement à une forme de prolongement des normes de la carrière nomade déjà fortement intériorisées en amont de la bifurcation. Elle vise ensuite à mettre en lumière des normes du "bon parcours de reconversion", tel qu'il est pensé et réalisé par les élites managériales. La seconde partie de la thèse aborde la dimension relationnelle de la socialisation à la reconversion professionnelle et entend montrer le rôle central du capital social et de sa mobilisation dans l'intériorisation des normes et des "bonnes pratiques" de la reconversion. Enfin, une dernière partie questionne la rupture apparente que représente la reconversion professionnelle. Bien que les personnes interrogées perçoivent cette transition comme une rupture de plus ou moins grande ampleur, une étude des parcours antérieurs, depuis les origines familiales, permet de montrer comment certaines socialisations passées œuvrent finalement comme des "traits d'union" dans ces parcours. Enfin, la thèse propose de réfléchir aux éventuels effets transformateurs de la reconversion au niveau individuel et montre finalement qu'en dehors du rapport au travail, les reconversions professionnelles observées consistent majoritairement à bifurquer sans trop changer. [résumé auteure]