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Annexes : bibliographie Résumé : Cet article se propose d'éclairer l'essor actuel d'un mouvement pour la "responsabilité sociale des entreprises" à la lumière d'une analyse socio-historique de la lutte anti-sweatshop. Nous nous attachons à montrer que la démarche consistant à imputer à la tête d'une chaîne de sous-traitance la responsabilité d'assurer le bien-être de ceux qui en constituent les derniers maillons n'est pas contemporaine de l'internationalisation des échanges et du problème des équilibres Nord-Sud. Dès le sweating system du XIXème siècle, les défenseurs des travailleurs avaient pointé du doigt la responsabilité de ceux qui, sans exercer une contrainte directe sur la main d'œuvre, tiraient néanmoins profit de son exploitation. Mais l'analyse historique met aussi en exergue que, si le problème des médiocres conditions de travail a pu, dans d'autres contextes, trouver des solutions qui permettaient de se passer (partiellement au moins) de la responsabilisation des commettants, la lutte anti-sweatshop dans le cadre des échanges mondialisés se caractérise par un recours quasi-exclusif à l'exercice d'une pression sur les donneurs d'ordre. [résumé de l'auteur] Indexation libre de l'auteur : sweatshops, chaînes de sous-traitance, conditions de travail, responsabilité, réglementation, mouvements sociaux.