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Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
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De la discrétion : être ou ne pas être socialement visible.

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Ouvrage
Auteur(s) : MERLIER Philippe, LE BLANC Guillaume (préf.)
Lormont : Le bord de l'eau, 2023, 242 p.
Coll. Clair & net

Thème : Sciences humaines
Mots-clés : Philosophie sociale, Identité sociale, Condition vie, Honneth Axel, Psychologie comportement
Annexes : bibliographie
ISBN : 978-2-38519-007-1

Résumé : Cet essai examine la discrétion comprise comme vertu sociale essentielle dans une société décente : elle est étudiée non pas en tant que qualité morale individuelle, mais comme un concept social qui permet de penser les phénomènes d'invisibilité sociale choisie, et non seulement subie. La philosophie sociale est souvent soucieuse de penser les pathologies sociales et l'invisibilité subie ; le phénomène de la discrétion est ici conçu comme une socialisation par disparition (plus précisément : par désapparaître), comme condition nécessaire à toute vie sociale décente. L'ouvrage décrit la discrétion comme phénomène social, avec sa dimension paradoxale de présence et d'absence, de socialisation par le retrait, d'apparition par disparition. La discrétion suppose une forme de lutte pour la reconnaissance et caractérise les devenirs-minoritaires (I). L'invisibilisation sociale est cause de souffrance quand elle est subie, mais peut aussi être un mode de reconnaissance lorsqu'elle est choisie : elle joue alors un rôle stratégique de comportement dans toutes les classes sociales. À partir d'une lecture de Axel Honneth, le propos démontre que la discrétion, paradoxalement, est une forme de lutte pour la reconnaissance (II). Dans tous les cas, la discrétion est surtout une condition nécessaire de la vie démocratique : par sa discontinuité spatiale et temporelle, elle relève du discernement, de la prudence et de la réserve nécessaires à la vie en société. C'est ainsi que le principe de laïcité repose sur la discrétion, par la discontinuité entre le spirituel et le politique, et la discontinuité de la présence du citoyen dans l'espace et le temps de la vie publique (III). Mais la discrétion comme ciment de la socialité ne doit pas être confondue avec le secret et la dissimulation, auxquels elle s'oppose (IV). La nouvelle phénoménologie sociale de la discrétion esquissée ici conduit alors à une éthique de la vie sociale décente, qui reconnaît la fragilité de l'humain et relève de l'humanisme critique(V). [résumé éditeur]


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