En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Résumé : À l'intersection de la sociologie de l'État et des catégorisations institutionnelles, d'une part, de l'histoire de la souveraineté et du droit, d'autre part, cette analyse revient, dans une perspective historique, sur les sémantiques qui structurent les usages des mots "territoire" et "espace". Elle propose, à l'aide du concept de la territorialité post-souveraine, une réflexion visant à éclairer les principes de l'organisation spatiale de l'Union européenne. L'une des observations majeures est que l'interdépendance entre libre circulation garantie à l'intérieur et fermeture de plus en plus stricte vis-à-vis de l'extérieur entre en discordance avec les principes normatifs qui constituent les justifications pivots de l'intégration européenne depuis les années 1950 : la liberté de mouvements, l'égalité de traitement, l'accès à la prospérité économique ou encore la condamnation de la violence nationaliste et raciste. Cette discordance se reflète dans des constellations conflictuelles et dans les contradictions qui caractérisent actuellement les politiques sociales et migratoires dans les États membres ainsi que la politique européenne de l'élargissement. [résumé auteurs]