Nature : Thèse
Spécialité : Sociologie
Directeur : Michel Lallement, Theresa Wobbe
Annexes : bibliographie, annexes
Format : Grand format

Résumé : Cette étude propose une réflexion sur les croisements et les interactions entre action publique et identité familiale. Concevant la construction de l'identité comme un phénomène double - prescription externe à l'individu et autoidentitication subjective - ce travail s'interroge sur : (1) les instruments publics qui peuvent contribuer à la production d'un cadre matériel et normatif suffisamment stable pour influer dura-blement sur le schème de pensée des acteurs dans la sphère familiale ; (2) le rôle des acteurs lors de la formation incessante et de la transmission de normes et de valeurs familiales. Pour ce faire, cette étude se concentre sur le cas à la marge des mères seules célibataires en France et en Allemagne. Cette comparaison sert une stratégie réflexive au sein de laquelle la mise en regard systématisée fonde la formulation d'hypothèses explicatives. Tout d'abord, une approche historique met en évidence les rôles d'influence attribués rhétoriquement, idéologiquement et pratiquement à l'Etat envers les "filles-mères " et leurs enfants entre la fin du XIXème siècle et 1945. Puis, une analyse comparative des droits publics et des politiques en direction des familles fonde une réflexion sur l'influence normative du "gouvernement des familles" (1945-1998). Enfin, l'analyse structurale d'interviews de mères seules célibataires issues des Pays de la Loire, de Thuringe et de Schleswig-Holstein permettra la conceptualisation des différents croisements et interactions observés entre action publique et construction de l'identité familiale, et que nous regroupons sous la notion d''interférences". [résumé auteure]