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Spécialité : Travail social, action sociale et société Directeur : Marcel Jaeger Annexes : bibliographie Résumé : En 2002, le législateur généralise l'utilisation du projet personnalisé dans le champ de l'action sociale. Cette intrusion dans les pratiques professionnelles bouscule les intervenants, mais vient cependant accompagner l'évolution du champ de l'action sociale. Jean-René Loubat parle de révolution galiléenne pour évoquer ce changement de paradigme. La personne accompagnée ne doit pas s'adapter aux dispositifs, c'est bien les établissements sociaux et médico-sociaux qui se doivent d'adapter leur offre de service aux besoins et demandes des personnes. Parallèlement, sur un fond de décloissonnement des structures, d'hyperspécialisation des services, de segmentation des accompagnements, les décideurs politiques prennent conscience des effets contreproductifs de l'accumulation de dispositifs, mesures incrémentales, plans, etc ... sur le parcours des personnes. Le parcours, cette terminologie nouvelle qui provient du champ de la santé, s'insinue dans le champ lexical des intervenants sociaux et amène une idée de continuité, de globalité que le projet personnalisé ne peut plus amener. Il est aussi suggéré que les ruptures de parcours, coûteuses, pourraient être évitées avec une meilleure coordination des acteurs (sous entendant tout professionnel intervenant près d'une personne accompagnée par un service social). Ainsi, les nouvelles politiques publiques instaurent des modalités nouvelles de coordination de acteurs. Il y aurait un rapport direct entre la coordination des acteurs et fluidité des parcours. Afin d'étudier cette assertion, une enquête a été menée auprès de trois familles accompagnées par un service d'accompagnement social lié au logement ainsi que l'ensemble des acteurs en lien avec ses familles. Cet ancrage de terrain permet de mettre en lien les différents aspects de la coordination, tel que la notion de référent, le partage de l'information, l'interconnaissance des acteurs, les instances de coordination avec le parcours de ces familles. L'enquête met en évidence l'absence des familles dans la coordination, que ce soit dans les instances dédiées, dans la négation de leur statut d'acteur, de leur expertise ou bien dans les temps de négociation de leur projet. Le parcours social des familles peut voir des bifurcations apparaitre consécutivement à la coordination des acteurs. Certaines sont percues positivement, d'autres moins par les familles. Sans généraliser, cette modalité d'accompagnement n'est pas sans conséquence sur les trajectoires des personnes franchissant les portes des services sociaux. Indexation libre de l'auteur : parcours, action sociale, coordination, acteurs, projet personnalisé, mutations, logement, hébergement.