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Annexes : bibliographie Résumé : La chirurgie éveillée, au cours de laquelle un patient participe activement à l'intervention par le biais d'exercices moteurs et cognitifs, vise à retirer le plus possible de tumeur sans générer de séquelles neurologiques irréversibles. Cette intervention met à l'épreuve l'ordre symbolique du bloc opératoire et les dispositions collectives des professionnels, comme l'objectivation du patient. Sur la base d'observations et d'entretiens dans le service de neurochirurgie d'un CHU parisien, cet article soutient que la mise au travail des patients en chirurgie éveillée implique un "travail de contrainte", légitimé par un discours psychocognitif. Ce discours n'épuise toutefois pas les dilemmes que les professionnels rencontrent face au flou des normes éthiques et à l'incertitude majorée, qui font de cette intervention une "épreuve de professionnalité" partagée. Le collectif de travail, qui partage le "travail émotionnel" et entretient la figure d'un "patient acteur", aide les professionnels à traverser cette épreuve. [résumé éditeur]