En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Approche des effets de l'analyse de pratiques sur les constructions discursives : le cas des consultants en supervision : essai d'identification d'indicateurs de changement.
Auteur(s) : BISMUTH Denis
Paris : Cnam ; Villetaneuse : Université de Paris XIII ; Louvain-la-Neuve : Université catholique de Louvain, 2005, 145 + 101 p.
Spécialité : Formation des adultes : champ de recherches Directeur : Jean-Marie Barbier Annexes : bibliographie, annexes
Tomaison : 2 vol. Résumé : Même si chaque situation d'accompagnement d'un individu est singulière, on peut noter du point de vue d'un accompagnant, une différence de comportement significative entre une population de personnes qui n'ont pas l'habitude d'être accompagné et une population de personnes rompue à l'exercice d'être accompagné. Intuitivement on remarque qu'il est plus aisé d'accompagné quelqu'un expérimenté dans la position d'être accompagné qu'un novice dans cette position. On a l'impression d'avoir moins de travail d'accompagnement à fournir, avec un accompagné expérimenté pour qui, dans certains cas limites, le simple fait d'être là suffit à ce que quelque chose se passe pour le client. Dans un tel cas l'accompagné semble n'avoir besoin que d'un contexte favorable, un "espace contenant" pour auto produire ses prises de consciences et son cheminement intérieur. Qu'est ce qui fait que la relation est différente ? L'accompagnant produit-il des comportements différents ? Des gestes mentaux particuliers ? Est-il attentif à quelque chose de particulier ? Notre travail a consisté à tenter, à partir d'une comparaison de deux échantillons, de mettre en évidence la différence d'activité entre une population d'accompagné novices et une population d'accompagné expérimenté. Nous avons pour cela travaillé à partir de l'analyse de séance d'accompagnement de consultants en analyse de pratique. Au travers d'indicateurs de comportement nous avons comparé les constructions discursives de ces deux populations. Nous avons tenté de mettre en évidence quelques différences en terme d'activité entre ces deux populations. Il semble que la position d'être accompagné soit en soi une activité complexe dans un environnement dynamique, qui suppose de prendre en compte des variables comme : - la capacité à centrer son attention sur, à contrôler simultanément, trois registres : le contenu (la situation exposée, le vécu, l'histoire) ; le processus (son propre processus cognitif en situation d'être accompagné) ; la relation (la relation que l'accompagné entretient avec celui qui l'accompagne ; - la capacité à gérer le rapport à son émotion ; - l'accompagnement vu du coté de l'activité de l'accompagné semble reposer sur la recherche d'un équilibre toujours instable entre l'attention à soi, ses émotions, la mise en représentation, la conceptualisation et la relation à l'accompagnant. Un équilibre toujours instable entre une posture "en référence interne" (contrôle interne) et une posture "en référence externe" (contrôle externe). On peut faire l'hypothèse que cette activité complexe repose sur la production de gestes comme l'évocation, l'épochè mais aussi des compétences de conceptualisation. Si l'accompagnement des plus expérimentés repose sur des comportements que ne produisent pas les novices, peut-on en inférer que l'accompagnement est, en soi, une source d'apprentissage ? [résumé de l'auteur] Indexation libre de l'auteur : accompagnement, action, activité, activité métacognitive, analyse de pratique, apprentissage, consultant, coaching, contrôle cognitif, epochè, évocation, gestion de l'action, métacognition, pratique, production discursive, régulation de l'action.