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Annexes : bibliographie Résumé : La formation en entreprise n'échappe pas à la "numérisation", processus qui désigne le recours massif aux technologies numériques. Après l'engouement pour le e-learning, les dispositifs inspirés par les Mooc universitaires (Cooc, Spoc, etc.) sont apparus aux yeux de nombreux acteurs économiques comme la nouvelle panacée pour former à flux tendus et à coûts réduits leurs employés : le recours à la distance et aux dispositifs numériques étant supposé faciliter l'accès individuel aux savoirs et réduire le temps de dispense. Pourtant, d'autres usages du numérique nous semblent envisageables pour la formation. Pour le montrer, nous avons élaboré une proposition de recherche, en partant des contextes socioprofessionnels dans lesquels opèrent les apprenants, pour identifier les "besoins" d'apprentissage que l'emploi de dispositifs numériques pourrait aider à satisfaire. En nous appuyant sur l'étude de deux formations en présentiel, dispensées dans une multinationale, et en mobilisant l'approche par les capacités d'Amartia Sen, nous montrons que l'utilisation de ces dispositifs peut être particulièrement pertinente après la phase de dispense, lors du retour en situation de travail. La notion d'organisation capacitante s'avère en effet pertinente pour rendre compte, en un seul mouvement, des exigences liées à la formation en entreprise, en concernant tout aussi bien les apprenants, que les formateurs et les ingénieurs de formation. Nous pointons en particulier la nécessité d'anticiper sur la charge de travail que représente la mobilisation du numérique dans la formation, tant en termes de préparation que de mise en œuvre. Enfin, dans une visée de réduction des inégalités entre employés, nous soulignons l'importance de personnaliser les enseignements en fonction du profil des apprenants et du type de formation. [résumé auteurs]