Nature : Diplôme de consultant en ressources humaines
Directeur : Annick Penso-Latouche
Annexes : bibliographie, annexes

Résumé : L'auteur nous invite à réfléchir sur les différentes formes de dysfonctionnements qu'il a pu observer dans trois organisations. Il construit ses observations à partir du concept de compétence et cherche à comprendre comment cette approche, largement invoquée dans la plupart des organisations, peut enrichir la réflexion des managers, nourrir leur pratique et en accroître l'efficacité. Puisque les nombreux usages du mot compétence ne cessent d'en faire glissser le sens, entretenant la confusion, le propos commence par dresser un état des lieux détaillé pour préciser les dimensions opérationnelles de cette notion. Cette clarification permet de progresser en identifiant les poins clés d'une stratégie de management par les compétences, et de disposer d'une solide grille de lecture, pour suivre les observations que l'auteur a menées au cours d'animations, d'analyses d'activités et d'entretiens. Pour chaque organisation, il décrit avec soin, les dysfonctionnements observés, depuis l'analyse de la demande jusqu'à la fin de l'intervention, et les situe en regard des choix faits par les managers. Deux grandes manières de résister apparaissent, contradictoires : l'opposition forte et la non coopération. Pour l'auteur, ces formes ne naissent pas au hasard, mais comme les compétences, procèdent des organisations desquelles elles émergent. En s'appuyant sur l'analyse des dysfonctionnements, il affirme que les résistances sont induites par les choix du management : les oppositions fortes marquent plutôt une résistance aux prescriptions de tâches, et les non-coopérations révèlent plutôt, la crainte de l'autonomie et des responsabilités qui accompagnent les montées en compétences. Ces observations soulignent les aspects relationnels du management et conduisent l'auteur à dégager tois axes de préconisations : d'abord placer la subjectivité au coeur du management pour accompagner l'émergence des connaissances par l'action, ensuite prendre le recul nécessaire pour transcender les retours d'expériences et orienter l'organisation sur des représentations objectives, enfin harmoniser subjectivité et représentations, dont les sens peuvent apparaître contraires, en planifiant des analyses de pratiques, des évaluations, des contrats et des règles de sorties de crises. Comme on s'y attend, aucune des organsiations observées ne correspond à la perfection des modèles idéaux, mais l'approche par la compétence, par ses fondements cognitifs, permet de donner un sens aux résistances observées dans les organisations. En cela, elle fonde un savoir-faire de la relation, une vitalité relationnelle, que les managers doivent acquérir pour disposer, dans leur pratique, du surcroît d'efficacité qu'ils recherchent. [résumé de l'auteur]

Indexation libre de l'auteur : changement, communication, compétence, consentement, dysfonctionnement, efficacité, management, non-coopération, opposition, organisation, relation, résistance, système.