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Langue : anglais Résumé : La principale hypothèse de travail exposée par Stephen Billett au cours de cet entretien est fondée sur la constante prise en compte des contributions du monde social et culturel, mais également de celles des individus tout au long de leur histoire de vie. C'est dans sa propre histoire de vie professionnelle que l'auteur puise ses tout premiers questionnements autour desquels il nous invite à cheminer à ses côtés. L'auteur relate ainsi différentes fonctions qu'il a exercées dans l'industrie du vêtement comme celle par exemple qui l'a amené à introduire des dispositifs de formation dans le cadre d'accords industriels. Progressivement, sa préoccupation s'est portée sur les modalités possibles de développement des capacités professionnelles en milieu de travail, préoccupation qui s'est prolongée en 1990 par l'inscription dans un cursus doctoral : en quoi l'apprentissage peut-il prendre sa source dans la participation des individus à des activités professionnelles ; et en quoi ces dernières sont-elles susceptibles de développer des types particuliers de capacités requises pour un rendement de travail efficace ? Rejetant toute perspective basée sur le déterminisme social, il en vient à parler de suggestion sociale, suggestion from the social world, prenant appui sur plusieurs théoriciens identifiés dans le mouvement socioculturel émergent. Il s'agit pour l'auteur de pouvoir rendre compte de la dualité des suggestions du monde social et de l'engagement des individus à l'égard desdites suggestions. Il s'agit en somme d'analyser comment les individus parviennent à interpréter ce qu'ils vivent et comment ils construisent les connaissances à partir de ces expériences. La distinction entre le processus d'apprentissage et ce que l'auteur désigne par « résultats d'apprentissage » est établie. Cette distinction permet à Stephen Billett d'approfondir sa pensée en questionnant la certitude d'apprentissage supposé garanti par le fait même de l'immersion dans un milieu de travail dit pratique, « tangible ». Le processus d'apprentissage résulterait ainsi de la qualité du potentiel de l'espace d'apprentissage comme offre mais également des caractéristiques individuelles comme contribuant à l'expérimentation de ce qui est suggéré par le monde social. En outre, est souligné le rôle central de la prise de décision possible par le travailleur lorsqu'il est confronté à des situations professionnelles problématiques. La latitude dont il pourrait disposer pour résoudre des problèmes constitue, selon l'auteur, un levier essentiel à son apprentissage. [résumé auteur]