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Annexes : bibliographie, annexes Résumé : Une spécificité historique de l'enseignement secondaire agricole en France consiste en l'existence de fermes ou d'ateliers de transformation agroalimentaire au sein des établissements de formation. Censés être plus favorables à des aménagements didactiques que des environnements de stage en entreprise, ces espaces formatifs visent notamment un apprentissage progressif de la perception et l'interprétation des systèmes de signes propres à des types de tâches productives. Il s'agit d'une dimension sémiotique essentielle de l'activité professionnelle, mais néanmoins relativement complexe pour des novices et pour laquelle la médiation de formateurs apparaît a priori très importante pour son apprentissage. Dans cet article, nous rendons compte de deux études de cas menées dans des ateliers de fabrication de fromages et de produits de salaison au sein d'un lycée agricole. Nous analysons les trajectoires sémiotiques situées de quelques élèves et de leurs formateurs engagés dans des actions conjointes visant un double objectif : produire et former. Nos résultats confirment la complexité des processus sémiotiques en jeu. Ils mettent aussi en évidence la difficulté des formateurs à expliciter de façon exhaustive les différents types de savoirs (sémiotiques, scientifico-techniques et pragmatiques) nécessaires pour percevoir et donner sens aux signes pertinents eu égard au travail à réaliser. Dans la partie conclusive, nous proposons quelques pistes possibles pour améliorer le potentiel d'apprentissage de ces espaces formatifs hybrides, en particulier le rôle pivot que pourraient jouer certains supports écrits dans l'action conjointe tels que les fiches de fabrication ou de suivi qualité. [premières lignes]