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Annexes : bibliographie Résumé : En l'espace de quelques décennies, la migration étudiante entre le Maghreb et la France s'est modifiée du fait des tournants pris par la France dans sa politique d'accueil et de l'affaiblissement des politiques de soutien de la part des pays du Sud, à travers l'attribution des bourses. Toutefois, pour une minorité d'étudiants, les admissibles aux concours des grandes écoles d'ingénieurs françaises, les parcours sont facilités sur le plan administratif et financier. En nous intéressant spécifiquement aux élèves des grandes écoles, nous nous interrogeons sur une facette de l'immigration, celle d'une élite, qui, avec un diplôme passepartout, a devant elle, ouvert, le champ des possibles et qui est la cible des discours passionnés sur la "fuite des cerveaux". Cet article se veut une exploration de l'impact des contingences politiques sur les parcours des ingénieurs algériens, marocains et tunisiens formés en France. En quoi, au-delà des impacts concrets sur l'exercice de l'activité professionnelle, liés et au dynamisme économique et aux opportunités rencontrées en France, le climat social et politique joue un rôle sur la construction des trajectoires, en influant l'état d'esprit de ces migrants diplômés ? Après avoir interrogé les effets d'un événement ponctuel, la "Circulaire Guéant", sur les projets de parcours, nous proposons une analyse de l'impact des évolutions sociopolitiques sur la construction des trajectoires. Enfin, nous voyons en quoi ces étudiants hautement qualifiés, qui bénéficient d'une grande liberté dans leur choix de parcours, appréhendent la mobilité et la question des frontières d'une manière particulière. Se montrant très sensibles aux signaux politiques et très réceptifs aux discours dont ils peuvent faire l'objet, ils s'y adaptent, de manière forte, immédiate et dynamique, notamment par des stratégies de mobilité. La présente contribution repose sur une enquête quantitative (180 questionnaires) et qualitative (100 entretiens) réalisées entre 2011 et 20141 auprès d'élèves-ingénieurs en cours de formation dans les écoles d'ingénieurs françaises et de jeunes diplômés de ces écoles, tous originaires du Maghreb. [résumé auteurs]